Jean-René Gougeon

JR Gougeon dit "le pape de Vincennes , le driver aux 8 prix d’Amérique, nous a quitté le 4/07/2008 , il y a donc exactement 14 ans

Rien de mieux pour lui rendre hommage que le prix d’Am 1987 , le lot était extraordinaire :
Ourasi, Grades Singing, Ogorek, Noble Atout, Oligo, Néric Barbés, Olympio de Corseul, Permissionnaire, Mon Tourbillon, Petit Sam, Poroto, Pabeilo, Ruanito d'Arc, Minou du Donjon, Pan de la Vaudère

JR Gougeon et Ourasi font le tour par les grands extérieurs et viennent en tête de la course dans le haut de de la montée , ils s’envolent ensuite dans la ligne droite , gagnant avec une grande avance

Merci Altratus, c'est toujours un grand plaisir de revoir ces champions... on savoure avec gourmandise la ligne droite d'Ourasi

il se payait le luxe de tourner à 4 - 5 nez au vent pour venir prendre la tête

Autre époque et autre piste qui n'était pas faite pour la vitesse, les entraîneurs demandant même à ce qu'elle soit fouillante...

vieborg écrit: Autre époque et autre piste qui n'était pas faite pour la vitesse, les entraîneurs demandant même à ce qu'elle soit fouillante...

Et il y avait la montée , la vraie , pas celle un peu gommée depuis la réfection de la piste en 93

Mais c’est sûr tout à changé à Vincennes , la montée aplanie , Les virages relevées , le sol élastique et le sang américain pour nos trotteurs , on est bien sur la vitesse maintenant

La popularité de JR Gougeon et d’Ourasi est inimaginable aujourd’hui , il faut avoir vécu cette épopée pour réaliser à quel point c’était fort :

"Dans les bras de Jean-René Gougeon, Rachel Tessier s’est transformée en fontaine de larmes sous l’émotion. Raoul Ostheimer, avec un sourire béat, les yeux humides, semble sur un petit nuage ; il ne sait plus où il est. Seul Philippe Renouf garde les pieds sur terre pour écarter les badauds et les fans, qui se jettent sur Ourasi pour lui arracher les crins de sa crinière ou les poils de sa croupe, en guise de porte-bonheur.
Le crack est bombardé par les éclairs des photographes.

Jean-René Gougeon doit répondre aux nombreuses questions des journalistes :
- C’est un cheval fabuleux, un champion comme on en a jamais vu ! dit-il, à tous ceux qui le retardent, car il doit faire un tour d’honneur au sulky d’Ourasi devant la foule, qui les acclame lui et le cheval prodigieux.

C’est un spectacle incroyable, une journée qu’on ne peut oublier, celle du triomphe d’Ourasi. Jamais sans doute un cheval n’a été l’objet de tant de manifestations admiratives et de superlatifs. Ourasi c’est l’extraterrestre, dira-t-on encore longtemps. Jamais non plus il ne s’est montré si fort et si dominateur qu’en ce jour, celui de son deuxième Prix d’Amérique, de sa seizième victoire consécutive, qui est aussi le septième Prix d’Amérique de Jean-René Gougeon, qui en a gagné deux avec Roquépine, trois avec Bellino II, et déjà deux avec Ourasi. Il détient maintenant le record de victoires dans la plus grande des courses au trot internationales, ayant dépassé Alexandre Finn."

vieborg écrit: Autre époque et autre piste qui n'était pas faite pour la vitesse, les entraîneurs demandant même à ce qu'elle soit fouillante...

oui, comme dit Gérard Mascle dans la vidéo dont j'ai posté le lien : "de nos jours,impossible de faire ça"

Quand le roi accélérait, il y avait lui et les autres, ...un trotteur de légende.

La réputation de "top" driver de Jean-René Gougeon s'est faite bien avant OURASI*. Dès 1966 Henri Levesque lui confiait ROQUEPINE le plus souvent qu'il le pouvait (J-R Gougeon était en contrat avec l'écurie du comte de Montesson). C'est surtout à l'internationale qu'il m'impressionne, son palmarès est inégalable.
Car franchement avec OURASI...n'importe quel "clampin" pouvait se mettre au sulky !
* Je crois que son cheval de cœur était BELLINO II. Cheval essentiellement performant au trot monté et qu'il a façonné à l'attelé jusqu'à en faire, entre autre, le triple vainqueur du Prix d'Amérique à 8, 9 et 10ans ! Dont il disait qu'il était si maniable "Qu'il aurait pu tourner dans une assiette"

Non, son cheval de cœur était en fait une jument : Une de Mai. Il a toujours dit que s'il devait choisir parmi les cracks qu'il avait drivés pour repartir au combat, c'est elle qui aurait sa préférence. Bien qu'il n'ait jamais réussi à s'imposer avec elle dans le PA, il estimait qu'elle était la meilleure.