Gérard Manzi

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Le Parisien - Gérard Manzi et les «River» à fond la forme

Par Romain Porée le 09 avril 2019


Vincennes, le 9 avril. Gérard Manzi (à droite) pose au côté de son driver, François Lagadeuc, de son cheval, Gamble River, et de son entraîneur, Sébastien Guarato, après leur succès dans le Prix Atlas.

Le propriétaire a signé son neuvième succès de l’année ce mardi à Vincennes... alors qu’il présentait son dix-huitième partant de la saison. Rencontre avec un homme en forme euphorique, celui qui se cache derrière les «River».

Comme son propriétaire, Gamble River aligne les succès depuis le début de l’année. Déjà trois en quatre courses à son actif en 2019. Grâce à celui qu’il a obtenu dans le Prix Atlas (Groupe III) ce mardi en début de programme à Vincennes, ce poulain de 3 ans permet à son propriétaire, Gérard Manzi, de porter son score personnel à 9 succès, alors qu’il a vu courir sa casaque 18 fois depuis le 1er janvier. «On va dire que j’étais un propriétaire en retard de gains, s’amuse l’homme de 65 ans après avoir posé pour les photographes dans les balances de l’hippodrome parisien. En 2018, on a fait une mauvaise année. Plusieurs chevaux ont eu des problèmes, donc on rattrape le temps perdu! Gamble River, lui, ne cesse de progresser et n’a pas de problème de santé. C’est un poulain que Sébastien (Guarato) a toujours estimé. Il a un joli physique et surtout la bonne allure pour courir à Vincennes. Aujourd’hui (mardi), Sébastien était chaud, mais il y avait d’autres bons chevaux. Pour lui, c’est un vrai cheval de Groupe. »



La victoire de Gamble River devant Gospel Pat (chrono : 1’13’’1)

Passionné... et joueur

Originaire du sud de la France (« Je suis à moitié Corse, à moitié de Marseille»), Gérard Manzi est arrivé dans le monde des courses «il y a une quarantaine d’années. J’y suis venu par le jeu, mais j’ai rapidement eu mon premier cheval, vers l’âge de 25 ans. J’étais très proche d’Albert Cayron (un ancien propriétaire) notamment. On allait voir les qualifications en province et je venais régulièrement aux courses. En parallèle, j’avais des cafés dans Paris. »

Il y a douzaine d’années, l’homme se replonge dans le milieu, mais « à fond » comme il aime le dire. « J’ai vendu mes cafés et décidé en même temps de commencer l’élevage avec les chevaux. C’est ainsi que j’ai acheté deux poulinières, ainsi que quelques parts d’étalon (une part d’un étalon donne droit à une saillie dudit étalon chaque année en France). Depuis, j’ai eu After River, Beautiful River, Cristal River et maintenant Gamble River. » Grâce aux deux derniers, il a gagné quatre fois depuis le début de l’année à Vincennes. Le rêve de tout propriétaire. Et ce rêve, Gérard Manzi le vit éveillé. « J’ai Enzo River et Elegante River aussi. Ils s’annonçaient bons, mais ont eu des problèmes. Je pense qu’ils sont en retard de gains. »

Malgré cette période faste, pas question de s’emballer pour cet homme qui connaît bien les courses : « En ce moment, ça tombe de partout, mais je sais ce que c’est les courses. Je me demande déjà ce qu’il va bien se passer après ! »

Une chose est sûre, nous n’avons pas fini d’entendre parler des trotteurs estampillés «River», à Vincennes et ailleurs.
Dernière édition: 09 Avr 2019 21:45 par Eleazar.
09 Avr 2019 21:35 #1
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Modérateurs: Gribouille29