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Eleazar écrit: Paris Turf - Maik Esper, entraîneur des “Quick Star” : “Je veux que l'écurie retrouve le plus haut niveau”
Par Michel BURGIO | Publié le dimanche 30 décembre 2018
Maik Esper
Faisant partie intégrante du paysage du trotting tricolore, l'Écurie Quick Star a brillé au plus haut niveau avec “Unique”, “Tango”, “Save” et, bien sûr, Up And Quick. Après plusieurs saisons délicates, l'année 2018 marque le retour en forme des représentants de Philippe Delon. Artisan de cette réussite, l'entraîneur Maik Esper. Homme de convictions et d'expérience, l'Allemand de 46 ans n'a pas hésité à prendre les mesures nécessaires pour tirer les résultats vers le haut.
• Maik, après avoir été le second de Holger Ehlert en Italie, pendant pratiquement vingt ans, vous avez pris officiellement les rênes de l'Écurie Quick Star, en juin dernier. Comment a débuté cette aventure tricolore ?
Il y a plus d'un an, j'étais en voiture avec mon ami Jos Verbeeck. Je l'accompagnais aux courses à Hambourg, quand il a reçu un appel de Philippe Delon. Ce dernier lui expliquait qu'il était à la recherche d'un entraîneur et il lui a demandé s'il en connaissait un. Sachant que j'étais libre, Jos lui a proposé mon nom. À cette période, j'avais mis quelque peu de côté mon activité pour être auprès de ma mère, qui avait des problèmes de santé. C'est ainsi que la proposition m'a été faite.
• Et vous avez accepté l'offre rapidement ?
Non, pas du tout ! Je savais que l'écurie traversait une mauvaise passe. Avant de m'engager, je voulais comprendre ce qui n'allait pas. Pour ce faire, en accord avec Philippe Delon, j'ai intégré l'établissement quelque peu “incognito”, me faisant passer pour un lad expérimenté, et non comme un entraîneur. Ainsi, j'étais en immersion, sans intervenir dans le mode de fonctionnement. Je pouvais me rendre compte de ce qui fonctionnait ou pas.
• Quel bilan en avez-vous tiré ?
Au bout de quinze jours, j'ai remis à Philippe une liste des points qui ne fonctionnaient pas ou à améliorer. Pour que j'accepte son offre, il fallait qu'il me donne son feu vert pour procéder à des changements, des réformes. C'était le chemin à suivre pour obtenir des résultats. S'il refusait, je partais.
• Philippe Delon a pris en considération vos propositions...
Oui. Vous savez, Philippe, c'est un ami. On se dit les choses franchement. Il est très ouvert. En 2010, il m'avait déjà proposé ce poste d'entraîneur pour pourvoir au départ d'Ake Kristoffersson. C'était à l'époque d'“Unique” et Up And Quick. Les chevaux sont allés ensuite chez Franck Leblanc. J'avais refusé, car chez Holger Ehlert, on gagnait pas de mal de grandes courses. En plus, Holger est un ami. Je le connais depuis l'âge de 13 ans.
• Pour en revenir à votre arrivée, quels problèmes avez-vous pointé ?
Il y avait certains manquements au niveau organisationnel. Le système alors en place ne correspondait pas au modèle que je me faisais de la gestion d'une écurie. Aussi, il manquait du personnel. Également, les méthodes d'entraînement n'étaient pas toujours appropriées aux chevaux. Ces conclusions, et ce que j'ai apporté, sont le fruit de mon expérience personnelle au plus haut niveau. J'ai renforcé l'équipe en faisant venir Jens Bergmann, mon premier garçon, et Alfredo Pollini, un ancien grand driver et entraîneur en Italie. Il y a aussi Patrick Chevrier, qui est là depuis le début. C'est un grand bosseur.
• Et les résultats ont été rapidement au rendez-vous avec, notamment, une victoire avec votre premier partant, Fun Quick, en juin. Depuis, l'écurie a enregistré 36 réalisations sous votre coupe, soit pratiquement le nombre cumulé de succès des saisons 2016 et 2017 de la Quick Star (40)...
Avant que je n'obtienne ma licence, en juin, j'avais mis en place ce système en novembre. Et on a pris plus de 900.000 € en se basant sur cette période. On a réalisé un miracle ! Beaucoup de gens n'y croyaient pas. L'équipe a fait du très bon boulot. Les victoires de “Fun”, “Fashionable”, “Edition Gold”, “Dolce Vita” et FeminaQuick m'ont apporté de belles satisfactions. Depuis le début du meeting, on a remporté cinq courses à Vincennes. C'était un objectif ! On a réussi.
• Quelles sont vos ambitions à l'avenir ?
Je veux que l'écurie retrouve le plus haut niveau. Pour cela, il faut améliorer les pedigrees, chose primordiale. Avec “Unique” et Up And Quick, on a des “tops” étalons. En revanche, les courants de sang du côté maternel sont un peu vieillissants. Il faut les améliorer. Un croisement avec des poulinières issues de Love You pourrait convenir. J'en ai parlé à Philippe et des changements sont en cours...
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