Le Parisien - Y. Lebourgeois : Je serai lĂ pour le Cornulier
Halim Bouakkaz | 28 décembre 2018
Yoann Lebourgeois, tout sourire, aprÚs une victoire sur la cendrée parisienne. Scoopdyga/Elliott Chouraqui.
Victime dâune lourde chute le 17 dĂ©cembre sur lâhippodrome du Mans, Yoann Lebourgeois espĂšre effectuer son retour pour le Prix de Cornulier.
Auteur dâune annĂ©e exceptionnelle, puisquâil a titillĂ© Jean-Michel Bazire dans la course au sulky dâOr, Yoann Lebourgeois (33 ans) a Ă©tĂ© victime dâune lourde chute le 17 dĂ©cembre dernier au Mans. Souffrant dâune fracture de la mallĂ©ole et dâune fĂȘlure Ă la hanche, le Normand compte bien ĂȘtre prĂ©sent pour les grands rendez-vous de la fin janvier, notamment avec Traders.
Un peu plus de dix jours aprĂšs votre accident, comment vous portez-vous ?
Yoann Lebourgeois : Je vais trĂšs bien mĂȘme si je prĂ©fĂšre ĂȘtre sur les pistes mais il y a des choses plus graves. Les douleurs sont supportables. Je dois porter une botte, qui a la mĂȘme fonction quâun plĂątre mais peut ĂȘtre retirĂ©e, ce qui est plus pratique au quotidien.
Avez-vous dâores et dĂ©jĂ une date de retour fixĂ©e ?
Non, on suit lâĂ©volution au jour le jour. Jâai un rendez-vous mi-janvier pour des radios mais, si tout se passe comme prĂ©vu, je serais de retour pour le Prix de Cornulier (20 janvier). Avec deux sĂ©ances de kinĂ© chaque jour, je vais faire en sorte dâaccĂ©lĂ©rer le protocole de retour.
Monter Traders est donc une motivation supplĂ©mentaireâŠ
Absolument ! Sâil est dans le mĂȘme Ă©tat de forme fin janvier, il peut rĂ©aliser quelque chose de grand et pas uniquement dans le Cornulier. Cela pourrait ĂȘtre trĂšs marrant une semaine plus tard dans le Prix dâAmĂ©rique (27 janvier).
Justement, comment voyez-vous cette Ă©dition 2 019 qui sâapproche ?
Jâai envie de dire quâon prend les mĂȘmes que lâan passĂ©, et on recommence ! Avec un bon parcours, Bold Eagle est un coup sĂ»r dans les trois premiers, tout comme BĂ©lina Josselyn. Il faudra aussi compter sur Bird Parker et voir oĂč en sont les Ă©trangers. Mais une chose est sĂ»re (il insiste) : Traders a les moyens dâaller avec ceux-lĂ .
Quel regard portez-vous sur cette année qui se termine ?
Elle a Ă©tĂ© top pour moi ! Je mâĂ©tais fixĂ© lâobjectif de 200 victoires et jâen ai obtenu 324. Jâai eu la chance de driver plus de bons chevaux et jâai surtout beaucoup plus couru que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes (N.D.L.R. : 1 565 courses).
Vous avez lâimpression dâavoir encore progressĂ© ?
Je ne crois pas. La base Ă©tait lĂ mais jâai sans doute gagnĂ© en expĂ©rience, ce qui me permet dâĂȘtre moins piĂ©gĂ© certaines fois. Et le fait de travailler avec Edith Dutertre, mon agent, a aussi beaucoup comptĂ©. Auparavant, je ne me bougeais pas assez (sic) ! Je ne me dĂ©plaçais pas autant et me contentais uniquement des premiĂšres chances. Avoir quelquâun derriĂšre soi ajoute de la motivation, et jâen ai rĂ©coltĂ© les fruits.
Avez-vous un regret dans cette lutte pour le sulky dâOr ?
Jean-Michel Bazire Ă©tait intouchable mĂȘme si je nâavais pas eu mon accident. En revanche, je suis un peu déçu de ne pas avoir pu aller chercher le record de victoires sur une annĂ©e, montĂ© et attelĂ© confondus car je pense que jâaurais pu lâatteindre (N.D.L.R. : il est de 345).
Vous ĂȘtes un peu atypique dans votre mĂ©tier puisque vous ne travaillez pour aucune Ă©curie le matinâŠ
Câest quelque chose qui me convient trĂšs bien. Lâhiver, il y a tellement de courses que je ne me consacre uniquement Ă cela. Et il faut dire que je nâaime pas vraiment travailler Ă Grosbois. LâĂ©tĂ©, je bricole seul avec trois ou quatre chevaux chez moi Ă une quinzaine de kilomĂštres de Cabourg. Je ne suis pas loin de Philippe Allaire, Tony Le Beller ou encore Paul Essartial. Câest lĂ -bas, en Normandie, que je me sens bien !