Famille Dubois

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J. Ph. Dubois est à pied suite à ce parcours d'école en retrait à la corde.

Combien d’années faut-il remonter pour trouver un Prix d'Amerique sans la “trace” de Dubois “parmi les placés”?
Ready Cash signe sûrement les dernières années, très probablement même les prochaines, mais Dubois … “hors catégorie”!

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Hippisme : À bientôt 80 ans, Jean-Pierre Dubois continue à gagner des courses

Beaucoup le surnomment « le chef », même ceux qui n’ont jamais travaillé à son service.
Jean-Pierre Dubois, qui fêtera ses 80 ans le 4 juillet prochain, continue de truster les succès. Comme avec Hede Darling, sa nouvelle pépite qu’il drive dans le Prix Albert Viel dimanche à Vincennes.

Par Romain Porée
Le 20 juin 2020 à 13h54

Certains personnages sont suffisamment compétents pour parvenir à révolutionner le milieu dans lequel ils évoluent. C'est, par exemple, le cas de Michael Jordan, qui a réussi, grâce à son talent et son charisme, à hisser le basket-ball parmi les sports phares de notre époque comme le démontre la série « The Last Dance » disponible sur Netflix.

Jean-Pierre Dubois (79 ans) fait en quelque sorte partie de ces hommes-là. Ses talents, ce natif de Quévert (Côtes-d'Armor) a choisi de les exploiter dans les courses de chevaux, étant donné le lien qui unissait sa famille à l'animal à l'époque. Il a gagné sa première course en 1954 à l'âge de… 13 ans. Soixante-six ans plus tard, Jean-Pierre Dubois joue toujours la gagne. Il a drivé trente courses cette année pour dix succès et pilotera deux fois dimanche. Alors que son quatre-vingtième anniversaire sera fêté le 4 juillet, celui que beaucoup surnomment « le chef » disputera notamment le Prix Albert Viel. L'un des quatre Groupes I de la journée dans lequel l'inénarrable professionnel drivera Hede Darling, un mâle de 3 ans dont les quatre dernières courses se sont soldées par autant de victoires aisées. Mais ne comptez pas sur notre interlocuteur pour vous affirmer que son poulain, aussi doué soit-il, possède une première chance : « Très honnêtement, je ne pense pas qu'il puisse gagner, tempère Jean-Pierre Dubois au bout du fil. C'est un bon cheval, mais certains de nos adversaires ont déjà fait leurs preuves au plus haut niveau. C'est le cas du poulain de Philippe Allaire ( Helgafell ) et de ceux de Jean-Michel Bazire ( Havana d'Aurcy et Hooker Berry ). Le poulain de Jean-Luc Dersoir ( Hokkaido Jiel ) a l'air très bon aussi… »

Une histoire de famille

Lorsqu'il évoque Hede Darling, Jean-Pierre Dubois parle d'un « bon poulain qui vient à maturité progressivement et qui avait des problèmes de croissance ». Le pedigree de cet élève surdoué met en exergue quelques curiosités propres à l'élevage des chevaux de course. Titulaire de quatre victoires en huit courses, ce jeune mâle de 3 ans a déjà fait beaucoup mieux que sa génitrice (Queen Darling, non qualifiée), que sa grand-mère maternelle (Fly Darling a couru trois fois pour 1 524 € de gains) et que son arrière-grand-mère maternelle (Bye Bye Darling, non qualifiée). « Oui, mais sa cinquième mère était une très bonne jument, remarque Jean-Pierre Dubois, féru d'élevage et en constante recherche d'un bon courant de sang. Elle s'appelait Ombelle. C'est mon père qui l'avait achetée. »

Née en 1958, ladite Ombelle a mis bas de douze produits, dont une dénommée Va Ma Belle II, l'arrière-arrière-grand-mère d'Hede Darling née en 1965 et dont le naisseur se nomme Jean-Julien Dubois. Hede Darling, lui, a été élevé par Joëlle Laroche, la sœur de Jean-Pierre Dubois.

Cinq Prix Albert Viel à son palmarès

Dimanche, Hede Darling effectuera ses grands débuts au plus haut niveau. Un test grandeur nature pour ce poulain présenté comme un trouble-fête, mais que Jean-Pierre Dubois n'engagerait pas sans le savoir capable de réaliser une performance intéressante.

Ce Prix Albert Viel est d'ailleurs une course qui lui réussit particulièrement bien. À tel point que son nom apparaît déjà cinq fois au palmarès de ce Groupe I. Entre 1992 et 2003, Bahama, Esotico Star, Island Dream, Juliano Star et Mahana lui ont permis de s'y imposer en tant qu'entraîneur et driver. Cinq victoires qui font de Jean-Pierre Dubois le pilote le plus titré du peloton cette année. Derrière lui, Jean-Michel Bazire et Franck Nivard (un succès chacun) sont en net retrait, comme Eric Raffin, le Sulky d'or en titre qui recherche toujours une première victoire dans cette épreuve.

« J'ai toujours été en vacances »

Si la crise du Covid-19 a mis en sommeil une partie des actifs de ce monde, ce n'est pas le cas de nombreux professionnels des courses, Jean-Pierre Dubois en tête. Infatigable voyageur, l'homme aux plus de 2 000 succès avale les kilomètres, sur la piste comme sur la route. Nantes, Marseille, Caen, Le Mans. Autant d'hippodromes où s'est rendu Jean-Pierre Dubois cette année.
Avec toujours ce même leitmotiv à la bouche : « Vous savez, j'ai la chance de vivre de ma passion, donc c'est comme si j'avais toujours été en vacances. »

" Ce 4 juillet, l’inoxydable Jean-Pierre Dubois a fêté ses 80 ans.

Éleveur, propriétaire, entraîneur et driver, cette légende du trot est sur tous les fronts. Jean-Pierre Dubois était d’ailleurs en piste à deux reprises ce samedi à Enghien, mais n’est pas parvenu à s’imposer. Ce qui ne signifie pas qu’il n’est plus dans le coup, bien au contraire : au mois de juin, il a franchi le poteau en tête quatre fois, en treize tentatives à l’attelé, et a même conclu troisième du Prix Albert Viel (Gr1) !

Jean-Pierre Dubois aura marqué son époque au plus haut niveau avec des chevaux comme Hymour (Prix d’Amérique, Prix de France et Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur, Grs1), High Echelon (Prix d’Amérique, Prix de Sélection, Critérium des 5ans & Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur, Grs1), Buvetier d’Aunou (Critérium des 3ans, Critérium des 4ans & Prix de Sélection, Grs1), Ganymède (Prix de l’Atlantique & Grand Prix d’Oslo, Grs1), Mara Bourbon (Prix des Élites & Copenhague Cup, Grs1), Défi d’Aunou (Prix de l’Atlantique, Gr1)…

Pour lui souhaiter un bon anniversaire, Franco Raimondi a retrouvé cette photo datant de 1986. Parlaient-ils de galopeurs ? Sans doute, car Jean-Pierre Dubois a également élevé de très bons chevaux au galop, le meilleur étant la championne aux six Grs1 Stacelita (Monsun). On lui doit également Olmedo (Declaration of War), vainqueur de la Poule d’Essai des Poulains (Gr1).

La casaque de Jean-Pierre Dubois a aussi brillé en plat au niveau Gr1 grâce à Ask for the Moon (Dr Fong), gagnante du Prix Saint-Alary (Gr1). Respect ! "

DOSSIER SPÉCIAL : JEAN-PIERRE DUBOIS

JEAN-PIERRE DUBOIS FÊTE CE SAMEDI 4 JUILLET SES 80 ANS

L'OCCASION DE MARQUER L'ÉVÉNEMENT ET DE REVENIR SUR SON EXTRAORDINAIRE CARRIÈRE.
par Equidia Rédaction
le 04 juillet 2020

Jean-Pierre Dubois s’est construit un véritable empire avec ses chevaux dans le monde entier. Le « chef » a brillé au plus haut niveau dans toutes les disciplines, tout en révolutionnant le trot français dans les années 1980. Pour ses 80 ans qu'il fête ce samedi 4 juillet, la rédaction d’Equidia est revenue sur son immense carrière.

Ami de de Jean-Pierre Dubois depuis des decennies, Richard-William Denéchère a répondu à nos questions en nous livrant quelques anecdotes du numéro 1 du trot francais.

www.turfomania.fr/actualites/courses-de-...htm?idactualite=9036

COURSES DE LÉGENDE – LE PRIX D'AMÉRIQUE 1982 : UN CHEVAL À BATTRE, LE TENANT DU TITRE IDÉAL DU GAZEAU

Au départ de ce prix d’Amérique 1982, un grandissime favori, le pensionnaire d’Eugène Lefèvre, IDEAL DU GAZEAU. Vainqueur de l’édition précédente devant JORKY et second en 1979 derrière HIGH ECHELON, le champion était proposé au départ à une cote de 5/10, chose très rare à l’époque. Ayant voyagé les mois suivants son sacre, IDEAL DU GAZEAU avait même effectué le voyage aux Etats-Unis, remportant l’officieux championnat du Monde des Trotteurs à Roosevelt, devançant JORKY et PAMIR BRODDE. Au sommet de la pyramide mondiale, il effectuait cette année là son retour à Vincennes directement dans le prix d’Amérique, après une série de huit victoires consécutives, se montrant impressionnant. Deux mois sans courir avant cette épreuve, cela ne suffisait en rien à mettre en doute la supériorité du champion pour les parieurs. L’opposition au betting était pour ce prix d’Amérique 1982 composée des deux élèves de Jean-Pierre Dubois, HYMOUR et JEZABEL D’OUCHES, ainsi que de JIOSCO, ce quatuor venant à la cote devant l’américain GATOR BOWL.

HYMOUR présentait un profil atypique, celui d’un cheval ayant pris durant deux années la direction du haras comme étalon après des soucis de santé, lui qui avait avant cela évolué pour plusieurs entraînements et à un bon niveau lui ayant permis de gagner Groupe II mais qui n’avait plus gagné depuis mars 1979 et une victoire dans le prix Emile Alix Courboy. Du côté de JEZABEL D’OUCHES, avec au sulky Michel-Marcel Gougeon, elle avait très bien couru dans les préparatoires, n’étant également autre que la deuxième du dernier prix d’Eté, alors dominé par JIOSCO, le quatrième favori, un JIOSCO portant la célèbre casaque classique de la famille Levesque et avec au sulky la star des drivers Jean-René Gougeon, surnommé le pape de Vincennes. Outre sa victoire dans le prix d’été, il avait réalisé une superbe année 1981, avec également une victoire dans le prix de la Haye à Enghien, et plusieurs belles deuxièmes places, comme celle dans le prix d’Europe, toujours sur le Plateau de Gravelle, justement derrière IDEAL DU GAZEAU. Lui aussi allait rentrer dans le prix d’Amérique, n’ayant plus couru depuis le prix d’Eté, mi septembre… Enfin, l’attraction était la présence de GATOR BOWL de naissance Américaine mais que nous avions pu voir en Europe vaincre dans le Gran Premio à Naples et prendre la troisième place dans le Grand Prix des Nations à Milan, derrière IDEAL DU GAZEAU et JORKY.

COURSES DE LÉGENDE – LE PRIX D'AMÉRIQUE 1982 : LE SACRE POUR L’ATTENTISTE HYMOUR QUI VIENT TOISER TOUT LE MONDE SUR LE POTEAU !

Parti de très loin lors de l’édition 1981 avant de résister au retour de son grand rival JORKY, IDEAL DU GAZEAU et Eugène Lefèvre optèrent cette année là pour l’option d’être plus patient dans le parcours. Une patience cependant relative, puisque le fils de ALEXIS III venait tout de même rapidement se placer dans le Groupe de tête, en épaisseur aux cotés de KISIN, INO LUDOIS et JIOSCO, ce quatuor composant le groupe de tête pour passer devant les tribunes. En plaine, puis dans la montée, alors que la course était très sélective, un autre rival de classe venait bien se positionner, avec KAISER TROT, élément brillant dans les deux disciplines du trot. Dans le haut de la montée, pour aborder le dernier tournant, IDEAL DU GAZEAU plaçait son accélération dévastatrice, KAISER TROT qui était à ses côtés prenant alors le galop. Résultat immédiat, le champion prenait une bonne quinzaine de mètres d’avance, se détachant dans le dernier tournant.

Pendant cela, HYMOUR, qui avait très longtemps musardé à l’arrière garde, se rapprochait tout en dehors, un effort remarquable et remarqué. C’est alors que IDEAL DU GAZEAU perdait de sa superbe, son driver commençant à se démener à son sulky, voyant son avance fondre et JIOSCO venir sur lui à mi ligne droite. A cet instant, la victoire ne semblait plus pouvoir échapper au « Pape de Vincennes », mais c’était sans compter sur le finish du pensionnaire de Jean-Pierre Dubois, HYMOUR venant finir dans une action admirable, s’imposant en 1’16’’9, égalant le record détenu par GRANDPRE, record signé en 1978.

En léger retrait IDEAL DU GAZEAU conservait la troisième place, devant LANCON, ILLERA et KISIN.

Pour HYMOUR, cette superbe victoire restera sans lendemain, ne participant d’ailleurs pas à un autre prix d’Amérique, gagnant néanmoins dans les semaines suivante l’épreuve de Vincennes du Circuit International puis le Grand Prix de la Côte d’Azur, ne retrouvant ensuite plus le niveau qui avait été le sien durant cette faste période. (photo trot.over-blog.com )

Ce samedi 4 juillet, Louis Baudron, le petit fils de Jean-Pierre Dubois, a réagi au micro de Kévin Lemaître.



* ses dates,sur le lien : www.equidia.fr/articles/actualite/dossie...l-jean-pierre-dubois

( ainsi que nombre de vidéos illustrant ces dates ! )

Les années Franck Ouvrie
Le driver Franck Ouvrie a fait ses armes aux côtés du chef". Il raconte ses années chez Jean-Pierre Dubois.

Rainer Engelke
Fidèle parmi les fidèles, Rainer Engelke est un admirateur autant qu'un ami et un associé