Pierre Vercruysse

Respectivement associés à Pierre Vercruysse et Bryan Coppens, Drôle de Jet et Moni Viking ont travaillé ensemble avec un sparring-partner, en deux heats, sur la piste dite “du milieu”. Ils ont validé leur participation à la première épreuve qualificative au Prix d'Amérique.

S'il a pris une autre dimension au cours de la belle saison scandinave, en s'adjugeant le Harper Hanovers dans un temps record et, surtout, l'Åby Stora Pris (groupe I), Moni Viking, revenu à Grosbois le 1er novembre, n'a pas changé de comportement à l'entraînement depuis le meeting hivernal précédent. Toujours aussi brave et peu démonstratif lors de ses exercices d'entretien, ce cheval intelligent semble deviner le moment où l'on “passe aux choses sérieuses” et se montre nettement plus incisif sur la piste, comme ce fut le cas ce lundi, avec son sulky de compétition, à l'extérieur de Drôle de Jet. Les deux champions ont bouclé leur parcours de 2.200 mètres en effectuant les cinq ultimes hectomètres sur un pied inférieur à 1'10''. “J'étais emballé !”, s'exclamait le partenaire du trotteur norvégien, Bryan Coppens, alors que Pierre Vercruysse précisait : “Niveau condition physique, c'est lui le plus affûté des deux, sans hésitation. Comme il avait très bien couru fin octobre, en Suède, “Moni” n'avait pas travaillé de manière poussée jusqu'à ce matin. Dimanche, l'objectif sera de le qualifier pour le Prix d'Amérique en terminant dans les trois premiers. Bien entendu, il se présentera déferré des quatre pieds, paramètre indispensable pour être compétitif à ce niveau.”

Concernant Drôle de Jet, le deuxième trotteur le plus rapide de l'Histoire sur la cendrée (1'09''5), l'entraîneur a confié : “Il soufflait pas mal après sa rentrée à Nantes, difficile à juger puisqu'il rendait cinquante mètres. Il est monté en condition depuis, sans aucun doute, mais je n'ai pas la sensation d'avoir encore retrouvé le cheval qui enchaînait les grandes performances avant son break. Néanmoins, nous allons courir notre chance dans ce Prix de Bretagne. Je vais le déferrer des quatre pieds et l'équiper de ses habituelles œillères plates, contrairement au Prix d'Eté.”