Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Un nouvel article dans Ouest France paru hier sur notre association ! Merci à tous pour votre soutien !
La Garde républicaine est l’une des dernières unités militaires à utiliser des chevaux. Le grand public peut les admirer chaque année au défilé du 14-Juillet, lorsque les cavaliers descendent l’avenue des Champs-Élysées. Les équidés, une fois leur vie militaire passée, sont envoyés dans le Calvados, à Saint-Ouen-le-Pin, pour y passer une retraite bien méritée.
Jeudi 18 juillet 2019, l’agitation est à son comble au domaine du Coty Briard, à Saint-Ouen-le-Pin, dans le Calvados, le siège de l’association Lyne-Guéroult. À midi, un camion de la Gendarmerie nationale arrive. Trois nouveaux chevaux rejoignent le haras. Ils sont nés en 2001, 2011 ou encore 2014, et viennent de partout en France : Varennes-en-Argonne (Meuse), Saint-Mère-l’Église (Manche) ou encore Bétracq (Pyrénées-Atlantiques).
Certains sont trop vieux, d’autres sont ici pour raison médicale, inaptes au service. Tous vont pouvoir se reposer de leur vie militaire dans les champs normands.
Sauver les équidés des abattoirs
Lorsque la Garde républicaine doit se séparer de chevaux, c’est à l’association Lyne-Guéroult qu’elle fait appel. « Dans les années 1980, mon épouse Lyne, qui était cavalière, a appris que les chevaux de la Garde finissaient leur vie dans les abattoirs d’Ézanville (Val d’Oise). Elle n’a eu alors qu’une idée : les sauver », raconte Daniel Guéroult. Vient alors l’idée de créer une « maison de retraite » pour les chevaux du célèbre corps de la Gendarmerie nationale.
« Il y a eu des moments tendus, où nous surenchérissions le prix des chevaux, bien au-delà de leur valeur », se souvient celui qui est aujourd’hui président de l’association, depuis la mort de son épouse en 2005. Dès 1988, le couple obtient quatre premiers chevaux. Il s’installe alors dans les terres normandes. « Le domaine est une ancienne cidrerie. »
Et en 1992, c’est la consécration : l’association est reconnue d’utilité publique. Mais il faudra encore attendre 1996 pour qu’elle obtienne le droit de récupérer gratuitement les équidés. « Jusqu’à cette date, nous les achetions. »
Plus de 500 chevaux passés par le haras
Aujourd’hui, la coopération avec la Garde républicaine est bien ancrée. « Depuis 1988, ce sont plus de 500 chevaux que nous avons sauvés », note Daniel Guéroult.
Leur nouvelle vie comprend de nombreuses sorties en prairies, beaucoup de repos et plus aucun cavalier pour les monter. De quoi refaire une santé pour certains équidés abîmés par le lourd équipement des militaires.
Le domaine compte 75 chevaux, ce qui représente « entre 120 et 130 tonnes de foin, 4 kg de granulés par cheval chaque jour et 4 tonnes par mois de paille ».
Pour subsister, l’association compte donc essentiellement sur les adhésions : « Nous ne touchons aucune aide. » Et parfois, la Garde républicaine met la main à la pâte pour aider la « maison de retraite » de ses chevaux.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.