Et il faut trouver un ou plusieurs élevages ou aller passer du temps à chaque moment clé de l'année. S'imprégner de ce rythme, des enjeux.
La question de Titiduc est très juste : voulez-vous avoir en le choisissant et partageant l'aventure, un athlète,
ou voulez vous entrer dans l'univers et le temps de l'élevage, et être propriétaire de reproducteurs ou mettre la main à la pâte jusqu'au cou ? Pour dans les deux cas quel objectif : vendre, louer, faire courir si possible sous vos couleurs ?
Dans "se faire l'oeil", il y a ce que Jean-René vous explique très bien. J'ai comme lui explosé le compteur kilométrique de tous les côtés, étudié l'anatomie et plus, fait des stages et même bossé en haras, oublié le froid sur les hippodromes en jouant à deviner les lignées mâles des poulains... Mais je suis moins technique et entraînement que JR, ma came c'est être dehors, côté de travail et bottes, tout observer, me creuser la tête sur les rations, le logement des animaux, les pâturages, qui alloter avec qui. Je suis passionnée de bovins ... mais l'elevage en général est un démon chez moi. Je rallume la nuit pour vérifier une origine...et à une époque je pouvais également faire de l'isolation avec la documentation. J'ai parfois fait 300 bornes A/R pour aller voir un étalon... c'est pas forcément facile pour l'entourage de nous voir absorbés comme ça. Mais c'est irrésistible.
Et faut s'y confronter. Élevage , et côté entraînement.
Pourquoi pas reprendre la drive amateur avec un cheval qui pourrait courir un peu les deux tableaux, si ça se fait encore ?
Et comme dit, vous pouvez trouver l'envie et le sens de vous mettre à élever à la fin de carrière d'une jument qui vous a fait plaisir et que vous connaissez bien.
Toutes les facettes ont leurs difficultés alors autant chercher celle qui nous plaît le plus.
Une petite écurie de groupe, un entraîneur qui a des amateurs, un entraîneur qui aime prendre en location, un courtier, côté poulinières comme jeunes chevaux, etc...tentez d'en fréquenter.
Si vous pouvez aller discuter avec des éleveurs qui font de la prestation diversifiée et leur expliquez votre envie de découvrir, vous aurez peut-être une porte ouverte, ou pas. De toute façon il faudra s'habituer à se prendre des refus, des relations pas faciles car elles existent, se faire le cuir relationnel.
Et comme m'interrogent les collègues, le cuir c'est également l'épaisseur de votre motivation. Ça va de pair avec la passion. Il y a des indices dans votre présentation mais savoir vraiment ce que vous voulez ça va être votre chemin. Moi j'ai commencé dans une école d'amateur avec mon père, j'avais 13 ans. L'année suivante, en ayant été voir une jument en vente stationnée dans un haras, j'ai rencontré quelqu'un de passionné. J'ai remis les bottes...et je vous garantis que j'ai morflé quand il a fallu quitter le haras.
😉