Eh bien justement, je vous rejoins tous les deux : acheter un (des) étalon(s) est très limitant, c'est un être vivant...fragile, à gérer. Workaholic, opéré, monorchide. Mickey Viking : une seule saison...
Et nous n'avons plus de structure "assez neutre" pour cela, je le crains. Qui achèterait ? La SECF ?
En outre, si nous ouvrons le stud Book, c'est une question d'élite ou une question qui doit faire progresser et bénéficier à tous ET dans la mesure des moyens de chacun.
Que recherche-t-on ? De l'heterosis.... mais qui ne s'éteigne pas tout de suite.
Certains défendent la précocité et le modèle étalonnage syndication et carrières courtes....on sait ce que cela donne et le risque de fragilisation vis à vis des parieurs. Ainsi, avant d'ouvrir, il faut s'empoigner correctement et redessiner un programme de courses suffisamment varié.
Race and Care ? Chiche, on travaille dans le même temps sur les cause de "casse" et on démocratise plus encore les outils de suivi médico-sportive ayant fait leurs preuves. Et il ne s'agit pas de tests génétiques 😉. Une société mère doit pouvoir proposer de la formation continue et de l'achat de matériel accessibles à tous ses acteurs.
Le meilleur observatoire des productions de tous les étalons hors stud-book TF sur des profils de pistes et distances variées est en Europe... Certains peuvent même s'y coller pour rapporter de l'info sous diverses formes si besoin. Mais pas mal de chevaux viennent à nous et les Gr 1 scandinaves et italiens fournissent de bons échantillons.
Il est besoin d'autoriser la semence congelée pour cette ouverture, sinon ce n'est pas jouable. Et dans le même temps, permettre le transport du réfrigéré en TF dans l'hexagone pour permettre ce vrai brassage un peu plus sain. A voir s'il faut agréer x pôles d'IAC.bien répartis dans les régions et pouvant recevoir les étalons autorisés. Et prix standardisés quand la semence rentre en France. Frais d'implantation idem.
Quels étalons autorisés ? A prioriTOUS hors TF assimilés TE et pas agréés en France. Éventuellement on établit un règle de proximité de tel ou tel étalon déjà très présent chez nous au plus près au rang y, mais si on peut faire assez simple . Laissons donc les éleveurs faire à chacun son échelle les apports qu'il souhaite et en adaptation avec sa jumenterie et ses objectifs .
Ensuite il faut limiter en volume et dans le temps, sinon on fait une absorption. Combien d'années ? 5 ans ? Et comment limiter les volumes ? 1 poulain vivant à x mois par jument, est-ce qu'on tient compte du sexe du poulain et de la taille de l'élevage pour donner des possibilités supplémentaires d'obtenir des femelles ? Je ne suis pas partisane de n'offrir cela qu'à certaines catégories. D'autant que le système est vraiment rude avec les femelles. Et si un petit éleveur croit en la dernière pouliche qui lui reste d'une souche qui lui a fait plaisir et qu'il veut tenter de débourser 3500- 4000 EUR pour par exemple tenter Pastor Stephen, propre frère de Father Patrick, qui avec l'heterosis peut fort bien faire, où se montrer meilleur à produire des chevaux de programme français finalement ?
Ensuite... l'avenir des poulains, et surtout l'entrée au haras des étalons qui sont les plus à même de refermer la variabilité génétique ?
Et si on pensait à réformer finalement tout le système d'agrément avec en tête la notion de conservation de lignées ? Il serait temps de le faire... On a perdu de la variabilité et des pans entiers de stud-book TF.
Cela peut être 1 perf remplacée par un critère de variabilité pour les TF. Et pour les mâles issus de l'ouverture du stud-book...s'il s'avère qu'un courant de sang mâle domine...on le laisse refermer à nouveau la variabilité ou, par ex, on limite les cartes quand la lignée mâle est déjà fournie ? Et si malgré tout l'étalon est très bon, on ouvre un peu plus ?
Pourquoi le nombre de cartes ne pourrait pas varier en fonction des perfs au haras ou de ce que l'on a besoin de tenter de conserver ?
J'ai utilisé un ton très affirmatif... Je sais que cela ne se passera pas ainsi. On est en oligocratie.
A moins que....
Si les "petits", ponctuellement faisaient, sans se flinguer, grève de compétition, grève d'achat de saillies, de poulains, de services...s'ils s'y mettaient à tour de rôle ?
Oui c'est bourré d'idéalisme et d'excès mon propos
Parce que je sais que pour en obtenir quelques fruits profitables à d'autres que les habitués et se désembourber un minimum il faudra secouer vraiment fort...et encore... Je le redis je trouve l'autorisation des femelles trop restrictives. On file un prime pour des retraits (et ça finit pas toujours en cheval de loisir), pourquoi, si quelqu'un croit fort en sa jument et parce que c'est son bon plaisir il ne peut pas banquer un droit à produire ? Limité mais au moins des possibilités.
Alors si on en vient à ouvrir de nouveau le stud Book, débrouillons pour faire simple et pas réservé à une poignée, et profitons-en pour se demander quel modèle on veut préserver ou construire. Une fois que l'échafaudage sont prévus et qu'on crayonné un projet, est-il besoin d'oeilleres, martingale fixe et releveur, barre de côté ? Pas tout de suite. A blanc on peut projeter sans péril. Et on peut même récupérer de l'enthousiasme un peu plus réparti. Sans oublier ceux qui portent tout, nos quadrupèdes incroyablement généreux.
Bon courage à ceux qui auront éventuellement l'occasion de participer à ces réflexions.
Le trotteur est clairement ce que je préfère mais dans l'état actuel des choses, il vaut mieux être solide ou nombreux associés. Et on commence à s'emm... parfois. Mais cela reste un point de vue 😉