Une chanson, une histoire : Life On Mars De David Bowie
N’avez-vous jamais distingué la ressemblance de cette chanson culte avec une célèbre mélodie de Claude François ?
C’est à la fin des années 70, alors que la carrière de David Bowie n’a pas encore décollé, qu’on lui confie l’écriture de la version anglaise de Comme d’habitude de Claude François. Le compte-à-rebours est lancé : il a dix jours pour la composer. Mais Even a fool learns to love –c’est son titre- ne verra jamais le jour. La faute au compositeur canadien Paul Anka, qui acheta les droits de la chanson française, réécrivit les paroles et demanda à son ami Franck Sinatra de l’interpréter. My way devint un succès planétaire au grand dam de David Bowie, dont la version ne vit jamais le jour. Enfin presque.
Ecoeuré d’être passé à coté d’un tel succès, Bowie répliquera quelques mois plus tard, alors qu’il se baladait dans les rues de Londres. Un air lui vint en tête, et ne le quittera pas de la journée. Arrivé à son hôtel, il emprunta le piano, et composa Life on Mars ? en seulement quelques heures ! Quelques années plus tard, il révèlera, aux micros de la BBC, qu’il s’était largement inspiré de sa version de Comme d’habitude, et que Life on Mars ? était une « prise moderniste » de la version de Paul Anka.
Le titre, racontant une dispute entre une fille et ses parents, figure dans l’album « Hunky Dory » (1971). Ce n’est que deux ans plus tard qu’il sortira en single, et restera dans le classement durant 13 semaines. La BBC qualifia la chanson comme ayant « les paroles les plus étranges jamais écrites » et la compara à « un tableau de Salvador Dali » avec ses « enchainements d’images surréalistes ».
Le tube compte de multiples reprises, allant de Barbra Streisand à Keren Ann, en passant par l’Orchestre Symphonique de Londres, et fait partie des « 100 plus belles chansons du Monde » selon les magazines musicaux les plus réputés. Plus récemment, La quatrième saison de la fameuse série « American Horror story : freak show » a rendu hommage à cette musique. C’est Jessica Lange qui interprète –de façon anachronique- la chanson de celui qui deviendra, quelques années plus tard, un des plus grands vendeurs de disques de la planète. Isikomag
