Il est bien difficile, et tellement subjectif de surcroit, de " sortir" un ou deux films de son impressionnante cinématographie...
Un film, c'est souvent comme une chanson, il est lié a des émotions personnelles, au moment ou on le voit...
Belmondo a traversé tellement d'époque, joué pour tellement de Metteurs en scène différents que l'on pourrait à son propos reprendre un terme à forte connotation hippique : " à chacun les siens"
Pour beaucoup néanmoins, le sombre " Doulos" de Melville demeure un chef d'oeuvre, ou il officie auprés de S.Reggiani et M.Piccoli
Coté films " grd public", "Borsalino", "Le cerveau", "Cartouche" ou "100.000$ au soleil" auront marqués des générations entières..
Et que dire du fabuleux " Homme de Rio" adaptation finalement de Tintin au cinéma, jamais égalée, tout comme dans un autre genre le fameux "Singe en Hiver" intemporel et toujours autant aimé, meme des jeunes générations...
En oublier c'est commettre un crime, "Le Voleur" de Louis malle, chef d'oeuvre à l'atmosphére " délicieusement lugubre", ou Bebel parle peu, ses actes suffisant à souligner la noirceur du propos...
"Classe tous risques" ou il collabore avec Lino Ventura, dans un rôle trouble de cambrioleur qui protège un tueur recherché par la France entière, "Week end a Zuydcoote" pamphlet anti-guerre féroce, "A bout de souffle" né de sa collaboration avec un Godard à son sommet, "Stavisky" ou chaque image semblent sorties d'un "Vogue", et bien sur "La Scoumoune", adaptation sulfureuse de José Giovanni du roman " L' excommunié"
On est forcés d'en oublier, forcément, quel crime, mais il restera à jamais, comme un témoignage de ses années la, d'un cinéma Francais encore inventif, créatif, qui prenait des risques...Bébél a vécu " au bon moment", moment ou son talent a pu exploser, d'années en années, des " Années en or" dont il à bien profité, et surtout dont il a bien fait profiter les spectateurs...
Il ne mourra jamais, jamais vraiment, à l'instar de Gabin ou DeFunés, leur talent traversant les époques, une " lutte contre l'oubli" perpetuelle.
Et Belmondo lui, est inoubliable...