Jacques CHIRAC, l'Ourasi... et l'Arazi de l'Élysée
Jacques Chirac, grand fauve de la politique, partageait avec l'inoubliable Ourasi l'ambivalent sobriquet de “Roi fainéant” (allusion à son immobilisme face aux difficultés économiques et sociales de son pays).
Malgré le bilan en demi-teinte de ses mandatures, il s'est forgé une certaine popularité grâce à son épicurisme, sa prestance, son endurance. Infatigable stayer des salons de l'agriculture (que de croupes caressées !...), des bains de foule et des banquets républicains, il était aussi capable de foncer comme un sprinter pour laminer ses rivaux ou s'octroyer de brefs repos du guerrier.
Confits en dévotion de circonstance, cinq jours durant, la classe politique et les médias abreuvent le bon peuple d'une succession de manifestations “chiracomaniaques”.
Ironie du sort : Notre-Dame sinistrée, c'est l'Église Saint-Sulpice qui est réquisitionnée pour la messe d'hommage solennel à celui qui, dans les années 50, vendait à la criée L'Humanité sur les marches de son parvis ! Reste, réservée au cercle familial, l'inhumation au cimetière du Mont-de-Vénus parnasse : cinq minutes, requiem compris ?