Un peu de musique anarchiste pour changer du politiquement correct. A Emile Henry :
Dans la rue des Bons-Enfants,
On vend tout au plus offrant,
Y avait un commissariat
Et maintenant il n'est plus là.
Une explosion fantastique
N'en a pas laissé une brique,
On crut que c'était Fantomas
Mais c'était la lutte des classes.
Un poulet zélé vint vite,
Il portait une marmite,
Qui était à renversement,
Et la retourne imprudemment.
Le brigadier, le commissaire,
Mêlés aux poulets vulgaires,
Partent en fragments épars
Qu'on ramasse sur un buvard.
Contrairement à ce qu'on croyait,
Y en avait qui en avait,
L'étonnement est profond,
On peut les voir jusqu'au plafond.
Voilà bien ce qu'il fallait
Pour faire la guerre au palais,
Sache que ta meilleure amie,
Prolétaire, c'est la chimie.
Les socialos n'ont rien fait
Pour abréger les forfaits
De l'infamie capitaliste
Mais heureusement vient l'anarchiste.
Il n'a pas de préjugés,
Les curés seront mangés,
Plus de patrie, plus de colonies,
Et tout pouvoir, il le nie.
Encore quelques beaux efforts,
Et disons qu'on se fait fort
De régler radicalement
Le problème social en suspens.
Dans la rue des Bons-Enfants,
On vend tout au plus offrant,
Y avait un commissariat
Et maintenant il n'est plus là.
Dans la rue des Bons-Enfants,
Viande à vendre au plus offrant,
L'avenir radieux prend place
Et le vieux monde est à la casse.