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Le plus vieil ancêtre de quasiment tous les animaux sur Terre pourrait avoir été trouvé en Australie, selon des chercheurs.
Il y a entre 635 et 541 millions d’années, l’évolution a développé ce que les chercheurs appellent communément la symétrie bilatérale, qui différencie l’avant de l’arrière, le côté droit du gauche, ainsi que la face postérieure et ventrale. Cette étape a été l’une des plus fondamentales dans la progression du vivant. Si l’on met de côté les méduses et autres éponges de mer, la majorité des animaux connus, comme les mammifères, les insectes, les mollusques, les reptiles ou les vers, présentent ce schéma corporel.
Un ancêtre commun pas plus gros qu’un grain de riz
Les biologistes ont prédit depuis plusieurs décennies que le plus vieil ancêtre de tous les animaux bilatériens devait ressembler à un petit ver, doté d’organes sensoriels rudimentaires. L’attention fut donc portée sur la présence de terriers fossilisés, qui jadis pouvaient avoir été creusés au fond de la mer par ces petites créatures.
Il y a une quinzaine d’années, des structures de ce type, vieilles de 555 millions d’années, ont été retrouvés à Nilpena, en Australie-Méridionale. Malheureusement, aucun reste de petit ver n’avait été isolé à l’époque.
Cela n’a pas découragé Scott Evans et Mary Droser, géologues à l’Université de Californie à Riverside (États-Unis), qui avaient remarqué de minuscules impressions ovoïdes près de certains de ces terriers. Les deux chercheurs se sont récemment rendus sur place, munis cette fois d’un scanner laser tridimensionnel financé grâce à une subvention de la NASA, pour étudier le site à nouveau.
Et ils ont eu raison de revenir ! En effet, l’instrumentation de pointe leur a finalement révélé plus d’une centaine de corps cylindriques, chacun avec une tête et une queue bien distincte (essentiellement des impressions dans la roche). Tous mesuraient entre 2 à 7 millimètres de long et environ 1 à 2,5 millimètres de large. Les chercheurs, qui publient leur découverte dans la revue PNAS, ont baptisé l’espèce Ikaria wariootia.
Malgré leur forme relativement simple, ces petits vers étaient en avance sur leur temps. Ils s’enfouissaient sous de minces couches de sable oxygénées, contractant les muscles de leur corps (locomotion péristaltique) d’avant en arrière à la recherche de matière organique qu’ils consommaient par une bouche, digéraient dans un intestin, avant d’en expulser les restes par un anus.
Ces caractéristiques encore très rudimentaires, mais incroyables pour l’époque, font de ces petits vers les plus anciens exemples d’organismes bilatériens, concluent les chercheurs.
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Le martin-pêcheur nain des Philippines du Sud (Ceyx mindanensis) a été photographié pour la première fois par le biologiste Miguel David De Leon. Un cliché qui a nécessité dix années d’observation.
Son plumage est orange, bleu et gris métallique. Tout laisse à penser qu’il ne passerait pas inaperçu, et pourtant… Des images aussi rares qu'exceptionnelles montrent pour la première fois un martin-pêcheur nain des Philippines du Sud. L’auteur de ces clichés est le biologiste philippin Miguel David De Leon, qui les a relayées au mensuel Esquire.
L’oiseau a été photographié sur l’île Mindanao, situé au sud de l’archipel asiatique, où il est originaire. Miguel David De Leon et son équipe du Robert S. Kennedy Bird Conservancy ont consacré dix années de leur vie à l’observation et la recherche de cette espèce.
Un oiseau presque invisible
Le martin-pêcheur nain des Philippines du Sud a été pour la première fois décrit en 1848 par le naturaliste allemand Johann Jakob Kaup, puis par l’ornithologue américain Joseph Beal Steere en 1890.
Il n’avait jusqu’à présent jamais été photographié.
L’oiseau est en effet discret : ses déplacements sont quasi invisibles entre les différents perchoirs, et son cri, presque impossible à distinguer. La documentation fournie par la Robert S. Kennedy Bird Conservancy doit permettre de mieux appréhender les différents comportements, notamment de reproduction, de ce volatile.
Le martin-pêcheur nain des Philippines du Sud est catégorisé comme “vulnérable” sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
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