San Moteur au départ
L’excellent trotteur suédois sera t’il à l’arrivée pour la qualif ? C’est fort possible , sur 34 courses disputées ce métronome a terminé 29x dans les 4
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Prix de Bretagne - Rencontre avec Håkan Arvidsson, éleveur et propriétaire de San Moteur : “Il a une chance de gagner”
Lundi, il est 11 h 30. Håkan Arvidsson donne un dernier jogg tranquille à San Moteur au moment de l’interview. “Il est bien, souple et gai, nous annonce-t-il en direct. Il a fait son dernier travail poussé samedi dernier. Je l’ai trouvé très bien”, poursuit le Suédois qui a son camp de base à Kil, ville située au centre de la Suède et distante de 330 kilomètres de Stockholm. “Il nous faudra environ vingt-trois heures de route pour rejoindre Grosbois. C’est moi qui vais me charger de conduire le van.”
Dans quelques heures, San Moteur focalisera, à juste titre, l'attention, pour son retour dans le temple du trot. Et les ambitions sont déjà affichées. “Il a une bonne chance de gagner, sans aucun doute. Vous savez, je connais parfaitement ses capacités. C’est un cheval dur. Mais il possède aussi beaucoup de vitesse. C’est pour cette raison qu’il se plaît énormément à Vincennes. Pour sa première sur cette piste, il avait terminé sixième du Prix de Bretagne l’an passé. Et je trouvais qu’il courait beaucoup mieux que lors de son succès dans le Prix du Bourbonnais, quinze jours plus tard. Je pense que pour cette deuxième tentative, il n’était pas au top. Il était reparti entre les deux “B” en Suède. Il avait peut-être accusé le voyage. En tout cas, il a suivi la même préparation que l’an passé pour ce Prix de Bretagne. Aussi, il sera “DP”, comme lors de ses deux uniques sorties à Vincennes. Ici, il n’est pas encore à 100 %, mais je l’estime proche de sa meilleure forme.” S’il effectuera une rentrée, le fils de Panne de Moteur n’a pas affiché sa réelle valeur lors de sa dernière course, fin septembre, où il n’a pu faire mieux que quatrième dans le Svenskt Mästerskap (Gr. I). “Il était malade ce jour-là, explique le suédois de 60 ans. Tout est rentré dans l’ordre.”
Dans cette première “qualif”, il n’y a pas un élément qui domine les débats, comme à l’époque de Bold Eagle ou de Face Time Bourbon. Et les têtes d’affiche actuelles, Horsy Dream et Idao de Tillard sont absentes. “Mon cheval n’est pas n’importe qui non plus, répond avec sourire et un brin d’humour Håkan Arvidsson à l’évocation de la situation. C’est San Moteur. L’année dernière, il aurait fait partie des favoris du Prix d’Amérique. Alors justement je pense qu’il peut l’emporter dimanche.” On se souvient que l’an passé, le rêve américain avait été brisé peu après son succès dans le Prix du Bourbonnais. San Moteur ayant dû renoncer à l’épreuve reine en raison d’un problème à une jambe. “Bien sûr, ça a été une grosse déception de ne pas pouvoir y participer, car c’est la course la plus prestigieuse. Comme je le dis, on avait un cheval capable de gagner un Prix d’Amérique. Dix mois se sont écoulés depuis. On va de l’avant. C’est désormais le moment de la revanche. Depuis janvier, j’ai toujours le Prix d’Amérique 2025 en tête. J’y pense tout le temps. Si le cheval est top, et que ça se déroule bien, je pense que le rêve américain est possible cette année. C’est mon avis. Cela dit, on en saura davantage après la course de ce dimanche.”
Il est clair que San Moteur fait d’ores et déjà partie du casting de stars de l’hiver. Mais après avoir longtemps été sur la touche cette année, le San Moteur 2024 est-il du même niveau que le San Moteur 2023 ? “Oui, il est aussi bon que l’an passé, répond-t-il. Pour moi, c’est le même cheval. Il sera même peut-être meilleur cet hiver. Il n’a pas beaucoup couru cette saison et il n’a que 7 ans. Il n’est pas fatigué. Et il s’entraîne toujours aussi bien.”
En attendant, la route vers l’épreuve reine est toute tracée. “S’il décroche sa qualification dans le Prix de Bretagne, il reviendra à Vincennes pour disputer la dernière “B”, le Prix de Belgique. S’il échoue, il reviendra pour le Prix de Bourgogne. C’est le plan que l’on a en tête, mais rien n’est encore sûr à 100 %. Dans les deux cas de figure, il repartira ce lundi en Suède. Mon établissement me permet d’avoir un confort de travail. Il peut s’entraîner dans de bonnes conditions.
Paris Turf