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Quel exploit !
Par
Kévin BAUDON | Publié le lundi 3 février 2020
Bilibili décroche le triptyque. Photo Scoop Dyga
Dimanche à Paris-Vincennes : retour tracking sur le Prix de l’Ile-de-France - Un vrai moment de sport. S’il a décroché le triptyque en champion qu’il est,
Bilibili a de plus explosé le record de la piste de Vincennes au monté, tout comme son dauphin,
Etonnant, qui a réalisé la plus belle performance de sa carrière.
Quelle sortie ! Provisoire évidemment, car
Bilibili nous donne déjà rendez-vous pour le prochain meeting d’hiver. Si la génération 2011 aura marqué l’Histoire, c’est aussi grâce au fils de
Niky, plus fort que jamais. Il était très attendu dans ce Prix de l’Île-de-France et il n’a pas déçu. Pour battre des records, il faut être au moins deux.
Etonnant a été excellent. Si la meilleure marque a été améliorée, c’est en grande partie grâce à lui, qui a poussé
Bilibili a se sublimer. Quelle course ! Quelle lutte ! Quel(s) champion(s) ! À la clé, un chrono de 1’10’’ sur les 2.175 mètres de la grande piste (contre 1’10’’5), à deux dixièmes seulement du record général de
Kool du Caux, réalisé sur les 2.100 mètres autostart. Il s’agit du quatrième temps tout parcours et spécialités confondus, mais aussi le record du plateau de Gravelle départ volté. Le représentant de Jean-Pierre Barjon a fait mieux que les 1’10’’1 de
Davidson du Pont, à l’occasion de sa deuxième place dans le Prix de Sélection, en mars 2019. En cette occasion, ses partiels étaient de 1’09’’7 (descente), 1’10’’3 (plaine), 1’11’’3 (montée) et 1’07’’8 (phase finale).
Sans profiter de l’aspiration du leader, le partenaire d’Alexandre Abrivard a fait afficher des temps dans un rythme similaire (trois premiers partiels dégressifs avant de redémarrer au poteau des cinq cents derniers mètres), mais en un peu plus rapide niveau tempo. Après être descendu en 1’08’’6 (se retrouvant à trente-quatre mètres d’
Etonnant), il a accompli la partie plus plate un peu moins vite (1’09’’, vingt-neuf mètres du leader). Dans la montée, il a commencé à combler du terrain sur l’animateur (1’11’’9 pour cette partie, contre 1’10’’2 dans le “Cornulier”, preuve que la première partie fut intense). Mais pour finir, la classe a parlé avec une réduction de 1’08’’8, comblant les vingt mètres qu’il avait de retard au poteau des cinq cents mètres. En vrai cheval de tenue, dans l’ultime portion de deux cents mètres, il a encore accéléré (1’06’’5), un peu à l’image de
Face Time Bourbon il y a une semaine dans le Prix d’Amérique.
Indécis, spectaculaire, historique, ce groupe I restera comme l’un des grands moments de ce meeting.