PRIX DE L'ARC DE TRIOMPHE 2018 (gr. I, ParisLongchamp) : Enable

isa_ écrit: je ne suis pas spécialiste du galop mais on voit qu'il y a un gros malaise dans le monde des courses
la fréquentation des hippodromes est en chute libre, idem pour les enjeux
j'ai vu une émission sur Equidia où ils se congratulent du WE de l'Arc mais sérieux ... sans les anglais (pas contents, cf les journaux anglais au sujet des toilettes, des prix & co), japonais .. les tribunes auraient été bien vides
les tarifs pratiqués étaient simplement honteux (réponse de FG : ce n'est pas plus cher que d'assister à Rolland Garos et c'est quand même la plus belle course du monde donc ce n'est pas cher que ça pour un spectacle pareil ...). Si je n'avais pas eu une invitation sur le bon côté, il est évident que je n'aurais pas fait 600 km A/R pour assister à mon premier arc
je suis inquiète pour l'avenir des courses en général car je vois qu'au trot, on a quand même beaucoup de courses où le nombre de partants commence à ressembler au nombre de partants des courses de galop

croisons les doigts qu'ils finissent par réagir

sinon, j'ai bien avancé sur mes posts de cette journée dont l'arc en images ici
ecurierayon.blogspot.com/2018/10/prix-de...e-triomphe-2018.html

Bien résumé. Votre propos est l'exact illustration du mode de fonctionnement actuel de France Galop cité par Roberto : "France Galop qui ne se rend même pas compte de se tirer une balle dans le pied. "L'Arc, l'Arc, l'Arc" à tout bout de champ"
Fermez le ban...

Sea Bird écrit: Exposé limpide que je partage jusqu'aux moindres détails. Pour moi le "ver est dans le fruit" depuis la décision prise, sous la mandature de JL Lagardère, de raccourcir le GP de Paris de 3100 à 2000 mètres et là tout c'est enchaîné, les 3 ans ont déserté le GP de Saint-Cloud, la filière stayers des 3ans avec l'enchaînement GP de Paris, Prix Royal Oak a disparu et tout le calendrier classique patiemment construit depuis la création du Prix de l'Arc de triomphe en 1920 s'est effondré avec comme "point d'orgue" la réforme (!?) de 2005 et ses conséquences sur l'élevage des chevaux classiques.
Mais le pire est à venir, pour organiser des courses de chevaux, il faut du public et un programme lisible et attractif. Ce n'est plus le cas au galop et...c'est le trot qui va en récolter les fruits.

Je plussoie, cher Sea Bird.
Je ne suis pas fan des changements de programme mais une solution serait de décaler le GP de Saint-Cloud le premier dimanche de septembre, un mois avant l'Arc, et de le rouvrir aux 3 ans. Et évidemment de ramener le Jockey-Club sur 2400, quitte à ramener également le GP de Paris sur 2000 (tant pis).
Ainsi, les lignes seraient beaucoup plus claires jusqu'à l'Arc :
Jockey-Club & Epsom > Derby irlandais > King George. Ensuite, un intéressant choix se ferait entre le GP de Saint-Cloud un mois avant l'Arc (Gr I mais couru corde à gauche) ou le Niel trois semaines avant Longchamp (préparatoire).

Dans tous les cas, plus de courses intergénérationnelles sur la distance classique, donc un programme plus varié et dynamique. Car c'est ce qui tue actuellement les 2400m en Europe : il n'y a que deux (!) courses intergénérationnelles, les King George et l'Arc. A comparer avec les quatre mile intergénérationnels ou les quatre courses intergénérationnelles sur distance intermédiaires. Et même les pouliches sur distance classique ont bien plus de choix : King George, Yorkshire Oaks, Vermeille et Arc, soit également quatre Gr I intergénérationnels.

Il ne faut pas s'étonner dans ces conditions que le mile et la distance intermédiaire aient le vent en poupe, voyant d'ailleurs souvent des cracks rester à l'entraînement à quatre ans. Pas s'étonner non plus que les pouliches de distance classique trustent les victoires dans l'Arc. Par contre, les poulains, heu...

C'est un crève-cœur car le hippisme en Europe, c'est la distance classique. C'est ainsi qu'il est né, qu'il a perduré et qu'il doit continuer. Les plus grandes courses européennes, les plus prestigieuses se sont toujours courues sur 2400m. C'est pour cela qu'un Frankel ne pourra par exemple jamais être considéré comme le plus grand cheval de l'histoire. Mais il faut prendre soin de ce bijou qu'est la distance classique et réformer le programme avant qu'il ne soit trop tard...