Le Parisien - ils réagissent à la retraite de Timoko
Vincennes, le 6 mai 2016. TIMOKO rejoint le cercle des vainqueurs après sa victoire dans le Prix Kerjacques. Richard Westerink (à droite) et Jean-Yves Lhérété sont là pour l'accueillir.
Scoopdyga
De nombreux professionnels ont réagi suite à l'annonce faite par Richard Westerink de mettre TIMOKO à la retraite. Extraits.
Pierre Pilarski (propriétaire de BOLD EAGLE)
« Ce qui me vient à l'esprit, c'est la simplicité et la gentillesse avec lesquelles Richard Westerink a partagé la carrière de son champion. Celle-ci lui a changé la vie, mais l'homme est resté simple et abordable. Pour les courses, je trouve que c'est très important d'avoir des personnalités comme celle de Richard. D'un point de vue sportif, que dire... J'ai du mal à trouver les mots pour qualifier cet immense champion. Je vais parler de BOLD car cela me concerne directement. Il ne faut pas perdre de vue que TIMOKO est le seul cheval d'origine française à l'avoir battu à la régulière depuis l'âge de 3 ans si l'on excepte sa contre-performance du Prix Gaston Brunet (BOLD EAGLE était malade, ndlr). Sinon, il a été battu par LIONEL dans le Prix de Paris et TRADERS dans le Prix Marcel Laurent, mais jamais par un cheval français à part TIMOKO. Sa cote d'amour sera toujours plus élevée que celle de BOLD car il a pris des coups, s'est relevé, etc. Il a eu une carrière incroyable et va nous manquer ! »
Thomas Bernereau (copropriétaire de BOLD EAGLE)
« Il est sorti par la grande porte en réussissant sa fin de carrière. Nous étions très proches avec l'entourage de TIMOKO, malgré la rivalité sportive qui nous opposait. Nous avons toujours entretenu de formidables relations avant et après les courses. Richard Westerink a toujours couru pour gagner et ne s'est jamais caché. Franchement, cela va nous manquer de ne plus l'affronter avec BOLD EAGLE. D'ailleurs, nous étions les premiers supporters de TIMOKO dans le clan BOLD EAGLE, et inversement. C'est comme un vieil ami que l'on perd. Pour moi, la plus belle bataille entre nos deux chevaux restera celle du Prix de France où la lutte fut magnifique. »
Franck Nivard (driver, entraîneur, propriétaire)
« Jusqu'à sa dernière sortie, il aura donné le meilleur de lui-même alors qu'il n'était pas au mieux. A Cagnes-sur-Mer, il a été drivé à la perfection par Björn Goop, car s'il attaque ne serait-ce que 10 mètres avant, il l'a perd... Son courage aura fait la différence jusqu'au bout. On ne peut être qu'admiratif de sa carrière. »
Pierre Vercruysse (driver, entraîneur, propriétaire)
« Comme disent les italiens, c'était « la macchina » (la machine). J'ai eu la chance de lui être associé à trois reprises. A son sulky, tu sens que c'est un champion. Son entourage est exceptionnel, que ce soit son regretté propriétaire, ou encore Richard Westerink, qui est resté lui-même. Richard connaissait son cheval par cœur. S'il était offensif avec son cheval, c'est qu'il avait ses raisons. Pour ma part, j'ai dû l'affronter dans le Critérium des 3 Ans, où j'étais associé à une crack (THE LOVELY GWEN). Ce jour-là, j'ai compris que TIMOKO était un authentique champion. Heureusement pour TIMOKO et son entourage, il est sorti par la grande porte et n'a pas fait la course de trop comme Usain Bolt... »
Mathieu Mottier (driver, jockey, propriétaire)
« Je retiens qu'il a affronté tous les plus grands champions de ces dernières années. READY CASH, BOLD EAGLE, UP AND QUICK, MAHARAJAH... Et sa dernière sortie aura été à l'image de sa carrière. Sans être au mieux, il s'est imposé et a réalisé une performance sortant de l'ordinaire. Il force l'admiration. »
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