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Le fol été d'Aubrion du Gers
Publié le mardi 18 septembre 2018 à 10:10
Aubrion du Gers a remporté dimanche en Suisse un 8ème succès consécutif. Où va s'arrêter le champion de Jean-Michel Bazire ? Apparemment, seul le règlement des courses françaises peut le stopper dans son élan. Explications
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Hippisme - Turfcom - Aubrion du Gers survole le trot actuel - ©Scoopdyga
Aubrion du Gers survole le trot actuel - ©Scoopdyga
De victoire en victoire, de voyage en voyage avec à la clé quelques exploits qui succèdent à des formalités, Aubrion du Gers est en train d'apposer sa signature sur le trot français et même européen. Dimanche, il a en effet remporté sa troisième course hors de nos frontières en dominant largement la 2ème étape du Tour Européen du Trotteur Français, un mois après avoir gagné le Grand Prix de Wallonie en Belgique et trois après le Kymi Grand Prix en Finlande. Côté français, le protégé de Jean-Michel Bazire, confié aux mains expertes du crack-driver Jos Verbeeck quand il s'agit de se produire à l'étranger, a également enchaîné les triomphes : record de la piste de Vichy en juillet, victoire dans le Prix Jean-Luc Lagardère (la meilleure course de l'été à Enghien) et doublé dans le Prix d'Été à Vincennes face à des chevaux de Prix d'Amérique comme Bird Parker. Phé-no-mé-nal.
Alors quelle sera la suite pour le champion du trot français actuel, numéro 1 tant que Bold Eagle reste au chaud en attendant le meeting d'hiver ? Ce seront les Grand Prix de province, des tournois bien dotés et toujours très prisés du public qui peut ainsi approcher des champions souvent cantonnés à Vincennes. Si le Grand Prix du Centre-Est à Feurs le 28 octobre face à Bold Eagle est une option possible, figurent aussi sur son planning les Grand Prix Anjou-Maine (à Laval le 3 octobre) et du Sud-Ouest (le 14 octobre à Bordeaux).
Un joli programme pour Aubrion du Gers, prêt à sillonner la France et engranger de nouveaux succès potentiels. Mais c'est aussi faute de mieux. Hongre, Aubrion du Gers n'est en effet pas autorisé à courir les Groupes 1 en France et donc de viser le Prix d'Amérique comme objectif. Le socle des courses hippiques étant basé sur l'élevage et la recherche permanente des futurs meilleurs reproducteurs, les hongres ne peuvent intégrer le circuit des courses "élite" même lorsqu'ils sont considérés comme des "chevaux d'âge" (après cinq ans). Une situation cohérente vis-à-vis de l'essence même du sport hippique donc. Mais les défenseurs du spectacle avant-tout regrettent de leur côté l'impossibilité de voir des matchs au sommet entre celui qui aura dominé une bonne partie de la saison du trot et les meilleurs mâles et femelles à l'occasion du plus grand tournoi qu'est le Prix d'Amérique. Le débat anime les discussions et revient régulièrement dès lors qu'un hongre atteint les sommets comme ce fut le cas ces saisons passées avec des champions comme Général du Lupin ou Giesolo de Lou.
Article fourni par TURFCOM