CINÉMA

Merci Altra, les plus gros morceaux ont été adaptés, j'ai du grain à moudre. Des pans entiers de cinématographie me manquent complètement. Je vais beaucoup moins au cinéma qu'avant et ne dois pas connaître les meilleures ressources numériques !

J'ai tenté l'abonnement à la Cinetek, une banque qui ne cesse de s'étoffer sur proposition de réalisateurs du monde entier et toutes tendances qui font part des films qui les ont marqués. C'est souvent pointu mais certains films sont à la fois une délectation facile et mémorable et très fins pour autant dans leur construction. Pour les cinéphiles costaud je pense que vous pouvez y faire un tour 😉

Oui Iroise, nombre de chevaux ont l'appelation " Sisu", c'est un terme très répandu en Scandinavie, Julia Sisu, Idoménio Sisu, Jennifer Sisu, etc etc .... dont un ou deux risque d'ailleurs de venir en france pour le meeting cet hiver, si on en croit les rumeurs

Ce terme n'est pas traduisible, un peu comme chez la fameuse " Lamborghini Countach", mythique interjection Piémontaise, qu'on peut pas vraiment traduire chez certains noms de voitures

le terme "Sisu" peut vaguement etre interprété comme " le bout du bout", le "n'abandonne jamais", "le courage extréme", etc...mais, c'est assez flou
Meme si ce terme existait sans doute depuis des millénaires, il a été remis au gout du jour pendant 39-45, ou la Finlande fut l'un des seuls pays a se battre ET contre les russes, ET contre les Nazis ...autant dire que face a "ça", leur seul atout fut, outre leur ruses diplomatiques, leur condition météos et surtout ..Leur courage....Honetement, et sans forfanterie moi j'aurai détalé et battue mon record des 100Mètres quand tu voyais débouler ca...
Certaines divisions de Laponie ou de Carélie, a un contre vingt, non...et le pire, ils parvenaient a gagner quelques batailles perdues d'avance.... Le film est la dessus en fait
Considéré comme un film d'action ailleurs, il est un film d'histoire en Finlande...mais son succés un peu partout est surtout du a son action non stop, superbement filmé..c'est certes " une boucherie", mais beaucoup moins que " le soldat Ryan", qu'un scandinave va voir comme un film d'action non stop, tandis qu'un Francais ou Un Américain le regarde comme LEUR histoire..
le "pire" dans le genre est loin d'etre atteint néanmoins : " Va et regarde", ou " viens et vois", ou "Requiem pour un massacre", film aux 3 titres, dont l'un est tiré d'un verset de l'apocalypse, est considéré comme le film le plus dur sur cette période, qui ferait passer sisu ou le soldat Ryan a coté pour d'aimables bluettes romantiques
L'acteur principal, très jeune , était suivi par un psy tout au long du film, une actrice mit 2 ans a s'en remettre, et le résultat est si cru que personellement je ne l'aie vue qu'en ..3 fois
La Russie en 43....my god...
Film a ne conseiller a personne, bien qu'aujourd'hui, mondialement connu et considéré comme l'un des plus grand film de tous les temps, il est la vision du cauchemar, et qu'après avoir vu ca meme le plus vaillant des guerrier ne voudra faire la guerre..

Je suis toujours aussi impressionnée et ravie de te lire... J'ai des origines russes... Et même si le contact a été perdu, j'ai une idée de ce que cela pouvait être. Comme tu le dis si bien, se retrouver à la fois face aux Russes et aux nazis... Je pense que les premiers étaient les plus redoutables en affrontement et même en relations médiatiques. Il y a quelque chose de l'effacement asiatique de l'individu pour se fondre dans une force de frappe globale. Les pertes ne sont pas un sujet. On avance et de surcroît, pas d'états d'âme non plus pour l'autre..
Je ne suis pas suffisamment costaud pour regarder ces films. Mais lire sur cette période, je crois que l'actualité nous y invite... Pour comprendre il faut plonger loin et étudier les "répliques" des séismes dans ces "sociétés".
Je trouve remarquable la capacité scandinave à regarder tout cela droit dans les yeux. Toujours aujourd'hui. La construction du récit est différente d'une région à une autre... Mais il est vrai que la construction des massacres, il n'y a pas d'autres mots, quand bien même les bilans se ressembleraient en chiffres, cela n'a rien à voir. C'est de l'histoire plus que longue et profonde. C'est en cela que l'ethno-psychiatrie a parfaitement du sens.
Sur le sujet mais pas sur le même continent, puisque c'est aux USA, il y a un excellent film de Desplechin, Jimmy P. , Psychothérapie d'un indien des plaines.

Oui, " va et regarde", je ne le conseille PAS. C'est vraiment une vision d'apocalypse, tout en sachant que le metteur en scéne a avoué n'avoir en plus pas tout montrè, qu'il s'est auto censuré... c'est un cauchemar eveillé, et franchement il n'est pas a vraiment conseiller..les hauts le coeur qu'on ressent sont permanents
Et ce , meme s'il est considéré, sur enormément de sites, comme l'un des plus grands films de tous les temps, tant l'intensité est rendue au maximum.

Pour le reste, "Sisu" est beaucoup plus regardable : on peut très bien le prendre au 1er degré, et en ce sens il est presque " plaisant" : juste un film d'action bien foutu. On est a des années lumières de " Va et regarde", et meme du Soldat Ryan.

Enfin, on essaiera de chroniquer du bien plus "cool", la prochaine fois 😊

LA VERITE SI JE MENS , énorme succès populaire de 1997, José Garcia , Anconina , Aure Atika , Melki , Bruno Solo , s’en donnent à coeur joie dans cette comédie débridée , il y a évidemment des caricatures mais c’est ce qui fait rire et sourire quand c’est bien fait pour

Le film restitue avec humour les traditions et le business de la communauté juive du Sentier et dépeint bien l’atmosphère du quartier à cette époque , c’est aussi et surtout l’histoire d’une bande de potes

Le rythme est soutenu d’un bout à l’autre et les répliques sont devenue cultes , Serge ..n’oublie pas t’es un gagnant toi, il faut laisser sa chance au produit , etc…. Il y en a tellement

Pour l’anecdote , la vie trépidante de ce quartier parisien n’est plus aujourd'hui , la réussite du modèle économique était basée sur l’exploitation des circuits courts , on faisait tout sur un petit périmètre , tissus , confection , vente de produits finis , la mondialisation , la concurrence de la production à bas coûts ont mis fin à ce système , la Marie de Paris n’a pas aidé non plus , revoyant le plan de circulation et de stationnement du quartier , multitude de sens interdits et de défenses de stationner ont entravé le déroulement du travail , les affaires financières aussi ont enlevé la confiance des banques qui ne soutenaient plus alors ces entreprises

Le textile en gros est parti maintenant dans le 93 , à Aubervilliers , ce sont les asiatiques qui tiennent le marché

Dans le Sentier les entreprises de la tech se sont implantées , comme on dit le quartier s’est gentrifié , comme tout le centre de Paris mais ça reste sympa de s’y balader , le passage du Caire , lieu emblématique de l’époque du tissu est maintenant désert , cela par contre laisse une impression bizarre

altratus écrit: LA VERITE SI JE MENS , énorme succès populaire de 1997, José Garcia , Anconina , Aure Atika , Melki , Bruno Solo , s’en donnent à coeur joie dans cette comédie débridée , il y a évidemment des caricatures mais c’est ce qui fait rire et sourire quand c’est bien fait pour

Le film restitue avec humour les traditions et le business de la communauté juive du Sentier et dépeint bien l’atmosphère du quartier à cette époque , c’est aussi et surtout l’histoire d’une bande de potes

Le rythme est soutenu d’un bout à l’autre et les répliques sont devenue cultes , Serge ..n’oublie pas t’es un gagnant toi, il faut laisser sa chance au produit , etc…. Il y en a tellement

Pour l’anecdote , la vie trépidante de ce quartier parisien n’est plus aujourd'hui , la réussite du modèle économique était basée sur l’exploitation des circuits courts , on faisait tout sur un petit périmètre , tissus , confection , vente de produits finis , la mondialisation , la concurrence de la production à bas coûts ont mis fin à ce système , la Marie de Paris n’a pas aidé non plus , revoyant le plan de circulation et de stationnement du quartier , multitude de sens interdits et de défenses de stationner ont entravé le déroulement du travail , les affaires financières aussi ont enlevé la confiance des banques qui ne soutenaient plus alors ces entreprises

Le textile en gros est parti maintenant dans le 93 , à Aubervilliers , ce sont les asiatiques qui tiennent le marché

Dans le Sentier les entreprises de la tech se sont implantées , comme on dit le quartier s’est gentrifié , comme tout le centre de Paris mais ça reste sympa de s’y balader , le passage du Caire , lieu emblématique de l’époque du tissu est maintenant désert , cela par contre laisse une impression bizarre

J'adore les trois films et José garcia et super drôle dans les trois films

Ne pas oublier Richard Bohringer ,bien dans son rôle ,comme Daniel Prévost dans le deuxième .Des films que j'adore revoir pour rigoler un peu et se détendre

LE SALAIRE DE LA PEUR : VOYAGE AU COEUR DE L ENFER

En plein coeur des années 50 et d'un bled paumé, dans une région qui l'est tout autant et d'une Amérique Centrale qui en ces temps la, sentait la misère et la mort comme presque nulle part ailleurs, l'itinéraire de 4 "crève la faim", à qui on " offre" une fortune pour rallier a plus de 300 kms un camion de Nitroglycérine, et ce sur des routes qui n'en sont pas, avec la mort a chaque virage qui les attends...

L'une des réflexion les plus implacable sur "la dignité du travail" et l'exploitation de l'homme par l'homme dans un film porté par une interprétation extraordinaire, du Quatuor " VanEyck- Vanel- Lulli et Montand"

4  Acteurs un peu oubliés bien sur, c'est pas d'hier, mais qui furent des stars en leur temps
Charles Vanel reçut un prix d'interprètation ( mérité) à Cannes, pour son personnage de "froussard qui meurt littéralement de peur", tandis que le film, lui, raflait la palme d'or, on ne peut plus méritée elle aussi...

Il faut dire que l'on ne peut s'empêcher de se " mettre a leur place" à ces 4 la, combattants de l'extrème, la nature et la nitro comme ennemis- ce qui fait beaucoup : ainsi le suspense est tel que "le salaire" fut longtemps considéré, et l'est encore de nos jours comme un modèle du genre ; un film qui prend aux tripes et marque a jamais, années après années.... et ou quand il croit avoir gagné, le pauvre perd toujours..
L'un des plus grand film de cette période pourtant dorée du cinéma...

«J'adore les trois films et José garcia et super drôle dans les trois films»

«Ne pas oublier Richard Bohringer ,bien dans son rôle ,comme Daniel Prévost dans le deuxième .Des films que j'adore revoir pour rigoler un peu et se détendre»
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Et Gilbert Melki en Patrick Abitbol le cousin riche , il est terrible , les redifs à la télé je regarde aussi tellement ça m’éclate


"Le Salaire de la peur" un classique du ciné français , avec des grands acteurs , 1953 … 70 piges déjà

LE TROU. 1960

Le récit, authentique qui plus est, d'une évasion de la prison de la santé, de cinq détenus....

Minutée..Si on peut dire à la seconde près, elle prend petit à petit a la gorge, vous happe littéralement pour ne plus vous lacher, dans ce voyage souterrain ou l'amitié, la suspicion, le respect, la honte, et la fraternité s'entremêles pour ne faire plus qu'un, laissant abasourdi devant tant de maitrise et de justesse jusqu'aux plus infimes détails de la vie de prisonniers qui pour leur part n'ont plus qu'un seul but : celui de s'en aller...Ils risquent bien trop gros pour rester en attente de leur jugement..

Sans doute l'un des 10 plus grand film Français de tous les temps, son metteur en scéne, Jacques Becker, mourut juste après avoir fini le film, malade et épuisé.

Un joyau qui retrace la vie de Jean Keraudy, un roi de l'évasion, et de José Giovanni- futur auteur a succés, et qui est ici interprété par Philippe Leroy Beaulieu, sous un faux nom évidemment, et qui fut un moment condamné a mort...

"Le Trou" révéla également un acteur alors encore amateur, Michel Constantin, qui allait faire une grande carrière, tout en avouant toute sa viie que son 1er film fut le meilleur..



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« On peut parler aujourd'hui non plus de talent minutieux mais de génie, c'est-à-dire du triomphe de quelque chose d'unique et d'absolu que les autres cinéastes n'ont pas encore atteint : une totale simplicité alliée à une justesse de ton sans défaillance. Des regards précis, des gestes vifs, des visages vrais contre des murs neutres, une diction archi-naturelle. Les cinq détenus du Trou avancent vers la liberté en même temps que Becker avance vers la poésie c'est-à-dire vers l'apparence du documentaire pur. » 

— François Truffaut, France-Observateur, 24 mars 1960